Affaire Bétharram: Marine Tondelier estime que François Bayrou "devrait démissionner" après son audition

La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier juge que l'audition de François Bayrou concernant l'affaire Bétharram était "nulle et non avenue" et estime que le Premier ministre "devrait démissionner pour ça", a-t-elle déclaré, ce dimanche 18 mai, sur le plateau de BFMTV.

"Je peux vous dire que François Bayrou ne m'a convaincue aucune seconde depuis qu'il est Premier ministre, et surtout pas pendant cette commission d'enquête laborieuse", a fait savoir Marine Tondelier.

Pour la cheffe des Écologistes, François Bayrou "a de la chance d'avoir été entendu, les enfants dont on parle ne l'ont pas été quand ils ont essayé de parler". Marine Tondelier dénonce ainsi la position du Premier ministre, qui affirme que le but de son audition était de "le coincer pour l'obliger à démissionner".

"Une commission d'enquête ou une garde à vue, c'est pas un moment agréable, c'est bien qu'il s'en rende compte", estime la secrétaire nationale des Écologistes, qui ajoute que "ce n'est pas lui la victime de tout ça, c'est même indécent de le prétendre".

Interrogée sur la position d'Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes de Notre-Dame-de-Bétharram, qui estime que la démission de François Bayrou "n'est pas l'enjeu central de [son] combat", Marine Tondelier concède que "Bétharram devient l'arbre qui cache la forêt de la protection de l'enfance".

"Bétharram c'est un miroir tendu à notre société, sur la manière dont elle prend en compte ses enfants", continue l'écologiste, qui rappelle que "chaque semaine, un enfant meurt sous les coups de ses parents" et que "toutes les trois secondes, un enfant est victime de viol, d'inceste ou d'agression sexuelle dans ce pays". "On en parle jamais", regrette-t-elle.

En revanche, cela "n'exonère de rien" François Bayrou, car "ce qu'il a fait est grave", estime la cheffe des écologistes, qui continue de réclamer la démission du chef du gouvernement. "Soit il a menti devant la représentation nationale, soit il a des dysfonctionnements cognitifs. Les deux situations posent un sujet pour être Premier ministre", conclut-elle.